Pauvreté en Inde : des défis et de l’espoir !
Au mois de juillet 2016, nous nous sommes rendus en Inde avec des amis. Un pays fascinant mais dont on ne peut repartir, sans avoir une très grosse amertume. Mêlée au souvenir de gens qui bravent quotidiennement les injustices.
Une pauvreté accablante
La pauvreté en Inde est le quotidien de plusieurs centaines de millions de ses habitants. Les modes de calculs divergent et se confrontent, mais l’ampleur des besoins met tout le monde d’accord. Les injustices et les inégalités du pays sont énormes. Comme en témoigne la classe moyenne du pays, ne représentant que 2% de la population totale. Autant dire que l’Inde est divisée en deux : les très riches et les très pauvres. Et comme l’on peut s’en douter, la répartition des richesses est sans appel. 1% de la population détenant 53% des richesses (contre 37% en 2000). Ça ne va pas en s’arrangeant. Même s’il faut reconnaître que derrière ces chiffres alarmistes, les progrès et les programmes en place remportent certaines avancées comme par exemple la malnutrition infantile. Cependant on ne peut bien évidement pas se satisfaire que le sort de millions de personnes reste irrémédiablement lié à la pauvreté.
Une population en très forte augmentation
À ces chiffres qui fichent le tournis, de nouvelles prévisions interpellent. Elles donnent la mesure également de la taille du défi auquel doit faire face le gouvernement dans un avenir très proche. Alors que la Chine a réussi à faire infléchir sa démographie (au point même de diviser ses habitants par deux aux environs de 2100), l’Inde va dépasser quant à elle en nombre la population chinoise à l’horizon 2022. Devenir ainsi le pays le plus peuplé au monde. Une croissance qui va accroître également les fortes tensions liées aux castes. C’est le cas des intouchables qui contestent de plus en plus leurs terribles conditions de vie. Pour donner l’ampleur de la montée en pression du pays, les violences de castes ont quasiment doublé en deux ans.
Des bidonvilles comme avenir mais aussi de l’espoir
Il existe 200 000 bidonvilles sur la planète. Y compris dans les pays dits « développés ». On sait par exemple rarement qu’aux États-Unis en 2003, on comptabilisait déjà 13 millions des habitants qui vivaient dans ces logements de fortunes. Autant dire qu’avec tout ce qu
e nous venons de voir précédemment, l’Inde n’est pas près d’y mettre un terme. Pour autant, il est possible d’agir de l’intérieur, à la base.
Tous les espoirs sont effectivement permis. Et des personnes remarquables, dans un tel contexte, refusent de laisser le dernier mot au pessimisme. Et c’est en soutien à une de ces associations héroïques qui font des miracles que nous avons profité de notre voyage en Inde pour ramener jouets, vêtements et matériels scolaires grâce à une collecte préalable effectuée au siège du Secours populaire. Je ne pouvais pas ne pas partager avec vous leur excellent travail, vous encourager à vous pencher dessus, et pourquoi pas, à vous laisser convaincre d’agir à leur côté.
« Project WHY » ou la promesse d’avenirs
Créé au début de l’année 2000, Project WHY est un projet éducatif de terrain ayant pour cadre les bidonvilles du sud de New Delhi : celui-ci a obtenu le soutien de l’UNESCO dans sa démarche en faveur des « Enfants de la Rue ». Project WHY reçoit aujourd’hui et chaque jour près de 1000 enfants des alentours, pour leur apporter un appui scolaire en primaire ou secondaire. Nous avons visité quatre de leurs structures d’accueil dont vous pouvez voir les photos.
Project WHY c’est aussi une aide à la petite enfance (crèche – Jardin d’enfants), un accueil pour enfants ou jeunes adultes handicapés, un centre d’aide par le travail pour de jeunes adultes, ainsi que des ateliers informatiques de familiarisation. Plus d’information sur www.projectwhy.org
Un relais privilégié en France
Vous pouvez vous aussi les aider grâce à Enfances Indiennes, l’association qui s’occupe de leurs intérêts en France depuis 2003 : www.enfancesindiennes.org
Vous pouvez ainsi contribuer et participer avec des :
• projets individuels de volontariat, pour ceux qui souhaitent donner un peu de leur temps tout en voyageant
• projets en partenariat avec des écoles françaises, pour que les plus favorisés puissent penser aux plus démunis dès leur plus jeune âge
• dons matériels, vêtements et fournitures scolaires notamment, voire une petite contribution financière si vous le souhaitez.
Enfances Indiennes se fixe également le devoir de contrôler que tous les dons versés ou effectués en matériel soient utilisés de manière adéquate.
Les personnes qui œuvrent pour Enfances Indiennes sont toutes bénévoles et prennent en charge elles-mêmes leurs frais de déplacement vers l’Inde.
S’ouvre à présent, une nouvelle porte à l’autre bout du monde qu’il ne tient qu’à vous de franchir. Regarder en face, tous les espoirs possibles et inimaginables d’enfants, de femmes, et d’hommes, engagés dans une formidable aventure que vous pouvez découvrir dans le petit film qui suit :
Enfances Indiennes VL from Jean Thomas Renaud on Vimeo.
Merci pour cet article et l’engagement de chacun auprès des plus démunis. Il y a tant à faire, mais
Pour ma part, j’agis en Inde du Sud, auprès d’enfants qui sont dans la plus extrême difficulté car encore plus mal lotis, si cela est possible, que les Intouchables. Il s’agit des Adivasis, hors castes, semi-nomades qui sont accueillis à l’école Apres School près de Pondichéry. Je m’y rends en février prochain et d’ici là, je me permets de vous faire connaître mon appel à soutien : http://www.emmacollages.com/2016/08/financement-participatif-pour-apres-school.html
Bien à vous,
eMmA MessanA bis
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Bonjour Emma, je ne sais pas si à un moment il est bien utile et décent de hiérarchiser les souffrances et les besoins. J’ai quelques questions que je me dois de vous poser par soucis de transparence : pourquoi l’argent n’est pas collecté directement par l’association que vous mentionnez et qui est censé mener les projets dur place, et comment se fait-il qu’il ne soit pas possible de réaliser de reçus fiscaux pour les dons ? De même que je n’ai trouvé aucun rapport d’AG. Je suis désolé de toutes ces questions mais à partir du moment ou je relaie un appel au don, il m’est nécessaire d’en connaître les tenants et les aboutissants, bien à vous.
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Bonjour Leo,
Je vous remercie pour votre réponse.
Oui, vous avez totalement raison, il n’est ni utile, ni décent de hiérarchiser la misère, que celle-ci se développe sous nos yeux ou au bout du monde.
Telle n’était pas mon intention, et j’en suis navrée si celle-ci a été perçue ainsi. Ma réaction tenait davantage de l’envie de partager notre action auprès d’enfants « hors castes » dont le destin nous a interpelés et qui, à chaque fois que nous en parlons autour de nous, est tout à fait méconnu (« Ah bon, on peut être en-dessous des Intouchables ? »).
L’association APRES en France, dont la création date du tsunami de 2004, est une association réduite à sa plus simple expression dans la mesure où il n’y a pas d’adhérents, que le Président, Yves Duteil, et la Trésorière, son épouse Noëlle Duteil, sont bénévoles. Leurs métiers d’artiste et éditrice, tournées, combinés à leurs multiples engagements (maire et adjointe, puis administrateur à la SACEM, parrain de nombreuses causes…) ne leur permettraient pas d’en alourdir la charge.
Dans un premier temps, les fonds recueillis par APRES ont permis la reconstruction de bateaux des pêcheurs qui avaient tout perdu lors du tsunami. Ensuite, et afin de répondre à des besoins fondamentaux d’éducation et de subsistance des enfants de cette population, l’école Apres School près de Pondichéry a été construite.
APRES recueille les fonds et les transmet en Inde grâce aux parrainages et aux dons.
Nous-mêmes parrainons une petite fille depuis le tout début de l’école Apres School ouverte en 2009. Des Fondations d’entreprise, association bancaire, telles que Air France ou la Société Générale (pour ne citer que celles-ci) ont soutenu à plusieurs reprises l’école pour la construction d’infrastructures.
Pour ce qui est de mon appel à financement participatif, c’est une initiative personnelle Je n’agis qu’en tant que marraine et non pas au titre de l’association. Je l’ai lancé dès lors que nous avons pris la décision, mon mari et moi, de retourner pour la troisième fois à l’école Apres School, l’idée étant qu’en emportant nous-mêmes la somme recueillie, celle-ci soit à 100% destinée à l’achat sur place des uniformes et pièces de couchage. En passant par le circuit officiel (nécessaire bien évidemment, en dehors cette petite opération ponctuelle) une légère déperdition de la somme aurait été inévitable (commission des intermédiaires). Quand on sait ce que l’on peut faire avec un ou deux euros en Inde, chaque euro épargné me semble important.
De plus, j’aime l’idée que mon engagement permette très simplement de se frotter à la réalité du terrain. Gérer ce pot commun, remercier de façon personnalisée chaque contributeur, animer régulièrement autour de l’avancée du projet, acheter le cadeau collectif sur place, en rendre compte précisément, prendre des photos puis les mettre en ligne pour que chacun se fasse une idée, susciter l’envie de mieux connaître cette école, générer ainsi peut-être de nouveaux parrainages, voyez-vous tout cela nous donne aussi de la joie et d’après les témoignages que je reçois, cela en donne aussi.
Alors, oui, cette initiative n’entrant pas dans le cadre strict de l’association, ne pourra pas donner lieu à l’établissement d’un reçu fiscal. Je n’en ai pas la légitimité.
J’espère avoir, en toute transparence, éclairci certains points.
Bien à vous,
Marie-Angèle Arjol Condé (eMmA MessanA dans mon blog)
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Bonjour Emma et merci de votre retour très clair. Accepteriez-vous de mettre en lumière également sur votre blog, les associations que je propose de découvrir dans cet article, de relayer également leurs besoins ?
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Bonsoir Léo,
mais il n’y a aucun problème, de même que je commente ici dans votre blog, vous pouvez également commenter dans le mien, notamment sur l’article relatif au fameux appel à financement participatif, en indiquant les liens vers les associations que vous souhaitez faire découvrir.
Je peux également indiquer ces associations dans la page « Solidarité à relier » (cf. menu côté gauche de la home page). Dites-moi.
Bonne soirée,
eMmA
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Merci beaucoup.
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Pathétique ce pays…’…. Devenu premier importateur en armement pour essayer de rattraper son retard colossal avec son voisin chinois,elle devrait s’occuper de sa population très pauvre et analphabète !!!
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