Okpè, récit de libération de la femme

Cela fait des mois que j’ai déserté ce blog, accaparé par de nombreux projets qui m’ont tenu à cœur. Et dont je souhaite aujourd’hui en partager certains avec vous. C’est le cas d’Okpè, un livre écrit par Hélène Aballo, que j’ai eu la chance de suivre dans son entreprise avec la responsable éditoriale d’iPagination, Véronique Brésil.

Un premier livre autobiographique qui est une ode à l’émancipation des femmes. Un témoignage puisant sa force dans un vécu âpre et sans concessions.

Le pouvoir de changer son destin

J’ai toujours pensé que certains destins pouvaient se permettre de déjouer tous les pronostics, que ce soit par la force de leur questionnement, leur capacité à rationaliser et à dépasser les peurs. Mais aussi les échecs et les souffrances en essuyant les déceptions, mus par la quête d’une vérité supérieure : où peuvent bien mener les routes qui se trouvent derrière les murs qui nous font face ?

Ainsi va l’humain qui a besoin de sens pour justifier ses efforts démesurés à vivre et parfois même à survivre. Encore faut-il du courage et de la patience pour abattre ou contourner les obstacles qui nous semblent infranchissables. Hélène Aballo est de ces personnes qui parviennent à réaliser ce qui semble être impossible.

Je me souviens de notre premier entretien téléphonique. Une voix posée, humble, généreuse, laissant entrevoir la promesse d’une histoire enrichissante et sincère qui n’attendait qu’à se libérer. C’est ainsi que j’emboîte le pas d’Okpè, une petite Béninoise curieuse et pleine d’insouciance, qui va vivre une succession d’épreuves terribles qui laisseront de grandes blessures, difficiles à oublier.

La résilience comme levier de développement

Tout au long de ma lecture, pas à pas, et contre le cours des malheurs, la fillette développe une détermination farouche et réussit à s’affranchir de tous les codes, souvent archaïques, des coutumes locales. Okpè a fait de sa vie un apprentissage de tous les instants, lui permettant de lutter et combattre jusqu’à écrire au fil des mois un témoignage sensible et puissant relatant un parcours hors du commun. Une histoire à racines ( à lire ici ) qui puise dans le Royaume du Dahomey, la force et la détermination de femmes singulières. Des combattantes sans peurs constituant une élite qui a protégé le royaume deux siècles durant.

Entrer dans l’intime d’un auteur est déjà en soi bouleversant. Mais se plonger dans ses mots avec le devoir de porter un regard critique et impartial est un exercice périlleux. C’est être le funambule qui avance avec appréhension sur le fil de l’auteur. Un équilibre soumis aux turbulences atmosphériques de blessures insurmontables qui peuvent faire chuter la collaboration à tout instant. Arriver au bout de ce sensible fil n’est possible que dans une relation de bienveillance et de confiance. Et je remercie Hélène de nous avoir permis, à Véronique et moi, d’être les témoins d’une résilience extraordinaire.

Écrire pour soi mais surtout pour les autres

Cette expérience vertigineuse m’a profondément ému tant Hélène a été humble et digne dans le récit de sa vie. Avec cette intelligence rare d’avoir toujours cherché à comprendre pour mieux s’émanciper. Dans tous ses malheurs, il y a eu quelques portes ouvertes sur la chance. Mais ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir les pousser. Assumer tout ce qui allait irrémédiablement changer, pour elle et celles et ceux qu’elle aimait. Être de ces femmes fortes qui s’imposent en n’écrasant jamais personne. Elle porte et élève au plus haut sa quête d’émancipation, par elle, pour elle, et lorsqu’elle l’a pu, pour toutes les autres aussi… qui en lisant son livre, trouveront la force de ne jamais baisser les bras.

Il était une fois Okpè… qui vous attend en cliquant ici.

Publié par 1977leo1977

Dépeindre les fonds abyssaux pour encourager la mise en lumière de nos lueurs fragiles. Aux rythmes de mes jours, aux rendus de mes nuits, auteur malgré moi...

7 commentaires sur « Okpè, récit de libération de la femme »

  1. Dans une interview donnée à Alex Jones en 2007, Aaron Russo dit que(je cite) « l’émancipation des femmes est une duperie. Ce mouvement n’aurait pour finalité rien d’autre que de doubler le nombre de contribuables et de demandeurs d’emploi, mais aussi de réduire l’influence familiale sur chaque enfant, qui finira, par la présence restreinte des parents, par s’attacher plutôt à l’État, de façon indirecte. »(voir vidéo ci-dessous)

    Henry Makow, auteur et chercheur canadien, dit dans livre « Cruel Hoax » à propos du féminisme :
     » En réalité le féminisme est une arnaque cruelle, disant aux femmes que leurs instincts naturels sont « fabriqués » par la société pour les oppresser. Le féminisme stérilise les deux sexes et rend les femmes inaptes au mariage et à la maternité, et les hommes incapable de diriger et de se sacrifier pour leur famille. »
    (Henry Makow in Cruel Hoax)

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    1. Bon, déjà à aucun moment il n’est mentionné le terme « féministe ». Ensuite on n’est pas obligé d’être en accord avec des pensées qui datent du Moyen-Age. Et enfin, ni vous ni personne n’avez à décréter la place de quiconque dans la société. Chacun est libre de faire ce qu’il et elle entends. Toute personne consciemment libre a appris à l’être en apprenant à penser par elle-même et choisir par elle-même, sans devoir s’en référer à des tiers qui disent quoi penser et quoi dire. C’est d’une tristesse incommensurable.

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  2. Et vous ahmedmaghnia, qu’en pensez-vous? C’est cela qui serait intéressant à savoir. Ces personnes dont vous rapportez les propos ont peut-être déjà reçu de réponses éclairantes sur leurs questionnements, c’est tout ce qu’on peut leur souhaiter. Et à vous une bonne retraite.

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    1. Bonjour à tous. Le sujet du livre dont il est question ici est bien « Okpè »Libération de la femme ». Comme le dit M.Léo dans sa préface, c’est un livre « autobiographique qui est une ode à l’émancipation des femmes. » Plus loin, il loue l’héroïne pour » sa
      détermination farouche et pour avoir réussi à s’affranchir de tous les codes, souvent archaïques, des coutumes locales. » N’est-ce-pas là l’essence même du féminisme ? Ce dernier est défini comme  » un ensemble d’idées politiques, philosophiques et sociales cherchant à promouvoir les droits des femmes et leurs intérêts dans la société civile. »
      Seulement, le féminisme, idéologie du genre, promeut l’indépendance totale de la femme(je ne suis pas contre), sans aucune attache patriarcale, familiale ou morale, tout en occultant ses droits naturels :

      1-Le droit de fonder une famille et d’élever ses enfants selon les principes propres à sa culture ;

      2-Le droit d’affirmer sa féminité au sein de la société ;

      3-Le droit d’être reconnue comme partenaire incontournable de l’homme et non son vis-à-vis comme le prônent les féministes qui, pour certains, vont jusqu’à la misandrie,

      Il faut rendre sa féminité à la femme, seule garante de la pérennité du genre humain et surtout ne pas penser pour elle.

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  3. Maintenant que vous avez eu l’honnêteté de porter à la connaissance des interlocuteurs le fond de votre pensée, on peut que vous faire remarquer, ahmedghnia, que le monde évolue.
    Le monde que vous tentez de mettre, de maintenir entre vous et nous, nous c’est-à-dire la plupart des hommes et femmes vivant dans le siècle actuel, n’a pas d’avenir, et ma conviction intime est que vous le savez.
    L’auteur a souligné à plusieurs reprises, vous n’avez peut-être pris le temps de le lire, l’importance de la famille, le rôle de ses parents, elle à remis ce rôle dans son contexte, a apprécié ce qu’elle(l’auteur) a pu faire et surtout son bonheur d’avoir des enfants.
    Les convictions que vous tentez de faire vôtres et qui sont d’un autre temps finiront immuablement par suivre la courbe de l’évolution qui s’impose à la nature humaine. Pour être concret et lever toute confusion:

    L’auteur de cet écrit assume sa maternité ; mais elle refuse d’être confiné à ce seul rôle, celui de faire uniquement les enfants, car elle veut aussi pouvoir prendre part à l’aventure humaine sur cette terre, aventure qui se présente sous diverses autres formes ; tout en étant femme qui garde toute sa féminité, être avocat, médecin artiste, etc. tout en n’ignorant pas les traditions tant que celles-ci ne s’opposent pas à son besoin « d’exister entant qu’être humain à part entière, douée d’intelligence et ayant droit à une existence propre individuelle ». Savez-vous que pour cette courte petite phrase que je viens d’énoncer soit quelque chose de concret il a fallu des années de lutte ? Vous le savez.
    Je ne doute pas vous prenez le temps de vous informer : vous savez qu’en 1793 on discutait encore, au parlement français, de la question de droit vote pour les femmes, que l’Assemblée des Etats où ne figurait aucune femme avait décrété que ce n’était le bon moment, la question fut remise à plus tard au grand dam de celles qui nombreuses s’intéressaient déjà à la politique et qui étaient rejetées dans les travées publiques. C’était là leur unique place me direz vous.
    Vous savez certainement que ce n’est qu’en 1868 que les femmes sont autorisées à étudier la médecine, que Madeleine Brès (première promotion des étudiantes en médecine en France) a du demander le consentement de son mari pour obtenir son diplôme, elle était mariée à 15 ans, quelle chance, car la plupart des filles l’était bien avant.

    Il y a beaucoup d’autres exemples. Mais j’arrête, non sans espérer que vous allez finir par bouger, oui Bouger c’est le mot . Appelez-le comme vous voulez, je sais que Féministe, du fait du contenu que vous-même lui donnez vous dégoûte ; choisissez un autre mot si cela peut vous aider, mais sachez que le refus de voir et l’immobilisme ne sont pas de mise dans le nouveau monde où hommes et femmes veulent vivre libres mais en harmonie.
    

    Cordialement

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    1. Merci Hélène pour votre réflexion à mon sujet. En vous livrant ma pensée sur la condition féminine, je pars du fait que la philosophie de la vie n’est pas nécessairement celle présentée par les chantres du féminisme et de la libération de la femme comme si celle-ci était emprisonnée depuis des siècles.
      Avant que cette idée d’émancipation de la femme n’embrase le monde, attisée par certains philosophes comme Sartre, Simone de Beauvoir(sa campagne),Mary Wollstonecraft(mère de Mary Shelley, auteure du célèbre roman Frankenstein) et bien d’autres qu’il est fastidieux de citer, la femme était vue comme une mère, une épouse, une garante de la stabilité familiale et de la société en général. Elle n’était pas considérée,ni par les hommes ni par elle-même, comme une victime de sexisme, terme n’ayant vu le jour que durant
      années 1960, propulsé par ces féministes en mal d’identité, ou comme machine à procréer.
      Vous allez m’accuser peut-être de vieux jeu, ou pire, de misogyne ou d’essentialiste, mais la femme qui se respecte en tant que personne responsable et éclairée devrait privilégier son rôle de pivot de la structure familiale et par extension de toute la société, car elle est la terre d’accueil des générations .

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